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James Kent : « Une bonne dynamique de staff »

Présent depuis l’été 2022 au sein du staff de l’équipe professionnelle, focus sur notre nouvel entraîneur des skills, James Kent. Premier entretien avec notre entraîneur globe-trotter.

« Franco-australien de base né à Londres », les premiers mots de James lorsqu’il se décrit. Une première description qui se confirme au fil du récit des expériences du coach des skills parisien. Six pays, plus d’une dizaine d’équipes entraînées : le début de parcours de James Kent mérite le détour tant par les défis qu’il a relevés et les cultures de jeu qu’il a découvertes lors de son apprentissage.

James Kent : « Une bonne dynamique de staff »

Stade Français Paris : Bonjour James ! Peux-tu te présenter toi et ton parcours ?

James Kent : Mon parcours a commencé en Espagne où j’ai entraîné d’abord au rugby à XV en División de Honor dans un club dans lequel j’avais déjà joué (première division) puis ai poursuivi avec le 7 espagnol féminin. Depuis l’Espagne, j’ai eu l’opportunité de rejoindre la Fédération de Rugby Canadienne où j’ai commencé comme analyste de la performance puis comme coach des skills. D’abord j’ai commencé au rugby à 7, ensuite l’équipe féminine de rugby à 15 avec laquelle j’ai disputé deux Coupes du Monde, celle en 2014 où l’on bat la France en demi-finale et nous perdons contre l’Angleterre en finale à Jean Bouin et celle en Irlande en 2017 avec des résultats moyens et enfin la sélection masculine entre 2014 et 2017 où j’ai pris part au America Rugby Championship. Après cette aventure nord-américaine, j’ai suivi ma conjointe au Luxembourg  où elle a trouvé du travail. Là-bas, j’ai entraîné les sélections masculines du Luxembourg à 7 et à 15 pendant deux ans. Enfin, j’ai rejoint la France en 2019 et la Fédération Française de Rugby au sein du staff U20 avec deux participations aux Tournois des 6 Nations 2020 et 2022 et au sein du staff du XV de France pendant la tournée en Australie durant l’été 2021. Depuis mon arrivée en France, j’ai également eu l’opportunité d’accompagner l’équipe du Monaco Sevens lors des deux premières éditions de Supersevens en 2020 et 2021. Mon aventure avec le Stade a elle commencé en fin d’année 2019 notamment avec l’équipe Crabos, le centre de formation sur la partie skills en 2020.

 

SFP : Qu’est ce que tu retiens comme enseignements de tous ces voyages et de toutes ces expériences ?

JK : Ça m’a permis de beaucoup voyager, d’entraîner dans différentes langues, de découvrir différentes manières d’entraîner, d’entraîner des esprits latins ou des esprits anglo-saxons. Au Canada, j’ai connu une façon d’entraîner d’influence néo-zélandaise notamment par la présence à l’époque du manager Kieran Crowley, d’origine néo-zélandaise. C’est durant cette période que j’ai énormément appris sur les skills, où j’ai pu me focaliser sur ce domaine précis et même commencer à devenir coach des skills. C’est une partie du jeu que j’apprécie beaucoup, j’aime bien bosser des deux côtés du ballon. Les skills ce ne sont pas juste des passes, c’est bien plus large et cela peut recouvrir n’importe quel besoin des joueurs. Être présent à la demande des joueurs s’ils veulent bosser sur un besoin spécifique c’est quelque chose avec lequel je me sens à l’aise. J’aime rendre service aux joueurs, c’est aussi ça le propre d’un entraîneur, les aider à s’améliorer. La vidéo m’a également beaucoup aidé sur l’analyse des techniques de passe et de pied.

 

SFP : Tu as suivi le groupe durant toute la pré-saison mais tu as dû t’absenter car tu es devenu papa avant le début du championnat. Nous t’adressons toutes nos félicitations mais que penses-tu de ce début de saison et comment as-tu fait pour rester en contact avec le groupe ?

JK : Je pense qu’on est là où on veut être, qu’on suit la feuille de route que l’on avait établie. Il est évident que le travail à distance était difficile mais j’ai pu néanmoins rester en contact avec les joueurs et le staff grâce à la visio. Quand le temps s’y prêtait, j’essayais de me rendre présent sur des journées. Cette période a été stimulante mais je suis toujours resté au plus près du groupe en restant en contacts réguliers avec l’ensemble du groupe. C’est comme si je n’étais pas parti.

 

SFP : Que penses-tu ce staff plus ettoffé avec notamment ton arrivée et celle de Paul Gustard en coach de la défense ?

JK : Je crois que chacun apporte son expérience et peut contribuer. Maintenant qu’il est plus focalisé sur son rôle de directeur sportif, Gonzalo Quesada peut nous donner des retours et voit d’une perspective différente aujourd’hui. Paul Gustard arrive évidemment avec beaucoup d’expérience et j’en profite pour apprendre des aspects différents du jeu, une autre vision aussi et je pense que cela enrichit le staff. Laurent Sempéré et Julien Arias ont une grosse expérience dans ce club, connaissent parfaitement le club et le Top 14. Enfin j’ai déjà une bonne relation avec Kobus Potgieter que je connais déjà très bien pour avoir déjà travaillé à ses côtés avec les jeunes. Je pense qu’on a une bonne dynamique de staff, chacun connait son rôle et sommes tous prêts pour une belle aventure je pense.

 

SFP : On sait que comme Kobus Potgieter et les préparateurs physiques Thomas Drouin et Axel Dupont, tu as d’abord commencé au Stade Français Paris avec les plus jeunes. Que penses-tu de ces évolutions centre de formation – équipe professionnelle ?

JK : Je pense que ça peut que aider le club de créer ces passages de jeunes à seniors en tant que staff pour continuer à s’améliorer, à se développer. Je pense que c’est aussi important, en tant qu’entraîneur ou préparateur physique, ou même analyste de pouvoir avoir ces passerelles, pour continuer à s’améliorer. C’est déjà génial pour des jeunes joueurs qui viennent ici d’avoir la chance de passer en pro, d’avoir des premiers contacts avec les pros ainsi que le staff pro et puis pour un technicien chez les jeunes d’également avoir cette possibilité de progresser et de s’améliorer dans son boulot. Je crois que peu importe le sport ou le domaine, ou le business c’est un environnement dans lequel on veut évoluer. C’est vraiment motivant.

 

SFP : Enfin James, quels vont être tes objectifs personnels et collectifs ?

JK : Personnellement c’est d’être le plus possible à disposition des joueurs et de les aider individuellement sur leurs besoins sur le terrain et hors terrain. C’est également essayer de bosser avec les blessés qu’une fois qu’ils reviennent sur le terrain qu’ils n’aient pas perdu cette sensation de toucher de ballon, ce qui arrive parfois lorsque des joueurs se focalisent trop sur l’aspect physique. Collectivement, si on voit que les joueurs ont besoin de bosser sur quelque chose en particulier dans une partie de ce jeu, c’est de pouvoir aider tout le staff et d’essayer de remplir les blancs.